extrait
L’apprentissage du langage humain relève du dressage —
l’association entre un mot et l’image d’une chose est fixée
depuis mon enfance — devant une chose, ce à quoi je suis
dressé, c’est demander quel est le mot pour la dire —
dénommer est analogue à disposer une chose dans une
boîte et savoir l’y retrouver — mais dans quel but ?

sommaire

1] Comment le langage chute — en suédois, en français et en anglais

— Réponses à « La chute du langage »

2] Une journée ordinaire du langage affreux des magistrats

« MYNONA », printemps 2019
[40 pages, 155*190 mm, agrafé]

La parole est plus large que tout langage : elle affirme sa voie contre lui et se forme dans le mouvement de sa destruction.

Vos ennemis souhaitent vous convaincre qu’avec eux, vous vous adressez à un même langage. Le bras armé étatique, ce sont les policiers, les matons, les militaires. L’autre bras, c’est le langage. Langage des prêtres, langage des scientifques, langage des avocats et langage des artistes.

La recherche d’une connivence avec le langage de l’intelligentsia trahit la volonté d’avoir celle-ci de son côté comme si c’était là une phase nécessaire. C’est un aveu de faiblesse bien sûr, que l’on déguise sous des airs malins. L’intelligentsia sert les intérêts de la bourgeoisie libérale car ce sont aussi les siens.